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Mes cours

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8 novembre 2009

Les formes d'occupation du sol au plafond durant le Moyen-Âge

Le nom « Villa » n'a pas de traduction fixe, c'est une unité de peuplement fondamentale de l'antiquité au Moyen-Âge bien que les villae antiques ne soient les mêmes qu'au Moyen-Âge. Elle désigne un grand domaine et plus précisément, un centre productif, notamment dans l'agriculture.

La villa est tripartite:

  • La pars urbana: C'est la résidence du maître.

  • La pars rustica: la résidence des domestiques

  • La pars fructuaria: le « local technique », l'entrepôt de stockage du domaine.

Mais alors, une question se pose:

  • Comment se fait le passage de la villa au village?

C'est une période de bouleversement, il y a un déclin des structures antiques. En occident, on constate un maintien du système gallo-romain. De grands domaines alimentent les cités. Les villae sont les lieux de l'aristocratie urbaine, les sites datant du haut-empire continuent jusqu'au VI e. Il y a une domination des points de peuplement, ils sont plus denses. Cela dit, l'habitat dispersé se maintient.

La villa romaine décline à partir du Ve ap. J.-C mais il y a une disparité des situations régionales. Y aurait-il eu une dégradation des conditions de vie? On va réorganiser les pièces, utiliser du bois pour les constructions etc... Il y a l'émergence de techniques nouvelles.

Il y a l'apparition d'un habitat de type germanique, une ruralisation au Moyen-Âge avec la naissance d'agglomérations et de chefs-lieux secondaires. On voit aussi l'évolution des espaces funéraires et la continuité des espaces.

  • Synthèse de P-A Février:

Il a préconisé d'ouvrir des fenêtres archéologiques afin d'avoir plus d'informations. Il a déterminé neuf zones où il a recensé tous les habitants, soit neuf cent sites en tout et 550 km² de surface.

Il a réalisé des graphiques qui synthétisent les quatre tendances de l'époque:

  • Les secteurs dont l'acmé se situe au Haut-Empire subissent l'effondrement durable de l'habitat, dispersé à la charnière des II e et IIIe siècle.

  • Il y a des secteurs où le recul n'est pas si radical

  • Il y a des secteurs où la rétractation de l'habitat est progressive.

  • Il y a des secteurs où l'on observe une reprise de l'habitat dispersé durant le V e siècle avec une continuité plus ou moins forte au VI e.

La région Langedoc a été le terrain de nombreuses fouilles: 60% des villae fouillées proviennent de l'époque républicaine. 36% venaient du Ier s. av. J.-C.

Au Ier siècle se créent des habitations ex-nihilo (se sont des épiphénomènes), au IVe, seulement 4 % des sites sont créés. 73% des villae sont encore en activité au Ve siècle. . Au VIe, il y a une brutale décrue, seulement 42% des sites sont fréquentés.

Le Languedoc compte les trois quarts des villae contre un quart pour la Narbonnaise I.

  • Germanie: Oberweis, Konz, Welsch.

Voyons comment se développent les villae dans cette région:

  • Oberweis

Il y a une villa de très grande dimension, c'est un hameau ecclésiastique. Il est large de 500 m et long de 1 km. La villa initiale est bâtie sur un seul axe, les fouilles concernent la pars urbana (1877 – 1878). Il y a trois phases d'occupation:

  • Incendie (Ier et II e siècles)

  • IIIe et IV e siècles: la villa est rénovée en respectant les grands murs. On reprends les fondations des bâtiments existants et au surhausse les sols. La symétrie est améliorée, les deux pavillons sont symétriques, il y a une monumentalisation de la villa. Un complexe thermal en forme d'abside vient s'intégrer au reste des équipements.

Le christianisme reprend ses formes anciennes avec les « bains du maître ». Il y a un appauvrissement du décor.

  • Ve: Modification de la partie thermale avec l'installation d'un chauffage par hypocauste.

Les villae ne se christianisent que très tardivement.

  • Konz

C'est une villa tardive, déserte, abandonnée. Elle a été bâtie au bord d'un ruisseau, au confluent de la Sarre. C'est une grande villa de 84 m sur 38m à double galeries, elle est symétriques. Elle est dotée de quatre pavillons, son abside semi-circulaire pourrait faire penser à une église. Elle a été construite au IVe siècle, d'un seul bloc. Le site est déserté aux V e et VI e . Les thermes bénéficient de canalisations et d'une salle de chauffe. On chauffe par le sol et les cloisons.

  • Welschbilig

C'est un ensemble palatial de grande dimension. Il y a des vestiges antiques. Depuis la fin du XIXe puis en 1970, on connaît le bâtiment central, pourvu d'un bassin en niches latérales de 54 m sur 17 m.

La Grande salle mesure 21 m sur 15 m et était une pièce d'apparat. Le bâtiment est cruciforme. Le village est bâti sur la villa. Les archéologues pensent que le chef-lieu est au cœur d'un terroir de 220 m²

BELGIQUE

  • Blanzy-les-Fismes

Le village se situe dans l'Aisne. La villa a été mise à jour, il y a la présence d'une grande mosaïque. Les mosaïques d'Orphée représentent les mythes antiques, la thématique est antique, on peut y voir une allégorie du paradis. Ce mythe est repris dans les origines du christianisme, il y a là des valeurs sociales et religieuses.

Les propriétaires seraient-ils chrétiens? Cela serait un signe de christianisation précoce.

  • Echternach

La villa est somptueuse mais a été endommagée par un incendie au Ve siècle. La pars urbana mesure 118 m sur 62 m, et la pars rustica fait 210 m sur 500 m. Elle connaît des modifications dans le Haut-Empire.

Après l'incendie, la villa éclate une poignée de petits habitats. Il y a ue perte de la fonction résidentielle.

EN LYONNAISE

  • Migennes

Elle date du Haut Moyen-Âge et est dotée d'un complexe thermal, ce qui est rare pour l'époque. Les labours firent apparaître un site archéologique. Il y a une salle à abside, outrepassée, la superficie est de 200 m². C'est la pièce chauffée. La mosaïque a trois panneaux, les décors sont à motifs géométriques et floraux. Il n'y a pas de figuratif. La mosaïque est une composition du dernier quart du IV e siècle.

La période barbare est signe de visions décadentes.

  • Mienne – Marboué

Elle a été découverte en 1834. Les habitants d'aujourd'hui vendraient des tuiles et des pierres aux entrepreneurs. Il y avait un sol impossible à extraire. La pars urbana fait 250 m sur 240 m. Il y a une grandes cour centrale à Péristyle, une des ailes est mosaïquée. Les motifs géométriques sont datés du Ve siècle.

Là figure un médaillon avec l'inscription suivante: «  De l'atelier de Ferronius, aussi heureux que lui, je te lègue »

Stéleco n'est pas un nom d'origine latine, le propriétaire serait germanique. L'élite germanique a un mode de vie antique.

LA NARBONNAISE

  • Saint-Pierre 1 : Eyguières

C'est la lente transformation d'une ville, la villa se construit au Haut-Empire. L'aile résidentielle se dote de thermes au Ve siècle, celles-ci seront agrandies. Dans la cour, une fosse sera creusée.

Il y a une récupération des volumes anciens et une transformation des bâtiments.

5,6 et 7: la construction est médiocre et l'usage de matériaux périssables (ex: bois, terre etc...)

Les traceurs chronologiques sont la monnaie, la céramique. On est passé du grand domaine aux villae.

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8 novembre 2009

COMMENTAIRE

Du contrat social – ROUSSEAU.

Comprendre Rousseau, c'est le replacer dans son siècle. Le XVIIIe siècle est bien sûr le siècle des révolutions, mais elles ne sont pas uniquement politiques ou sociétales. La révolution de ce siècle est aussi dans les représentations. Il y a une double critique: politique et économique.

Weber remarque que le siècle des lumières est en réalité le siècle des lumières libéralistes et leur nouvelle conception de l'homme. Le libéralisme, c'est la doctrine qui suppose et vise à rendre l'homme comme un animal libre. Le libéralisme politique prône la limitation du rôle de l'État afin de rendre les individualités plus grandes, d'élargir les libertés naturelle et civile. Les grands anthropologues du libéralisme sont : Locke, Constant (il critiquera violemment le contrat social et Rousseau), Smith, Hume et Helvetius. Un physiocrate croit en le pouvoir de la nature et les lois naturelles doivent se retrouver et être respectées dans l'économie. La nouvelle définition de l'homme est centrée sur l'intensification de ses besoins car c'est précisément ce qui va désorganiser l'économie. Le marché répond à cette nouvelle définition.

Rousseau prône un équilibre entre les besoins et la capacité de production car le déséquilibre serait produit par un seul type de société. Pour lui, il y a deux fractures sociales:

  • Pauvre/Riche

  • Gouvernants/Gouvernés

Alors que Rousseau dit « dominer, c'est exclure », Marx dira « dominer, c'est exploiter ». Le XVIIIe siècle marque également la crise de trois modèles:

  • La cité grecque antique:

  • La monarchie

  • Le modèle des empires.

La cité antique serait inadaptée à la société actuelle et Rousseau veut un régime alternatif sans gouvernement représentatif ni démocratie directe (insuffisante à justifier le choix de la démocratie). Il veut une démocratie délégative où les citoyens conservent le contrôle du pouvoir. Selon Rousseau, le régime actuel est une oligarchie élective et le suffrage universel est insuffisant 1.

La disparition de l'empire est signée lors du traité de Westphalie le 24/10/1748. C'est le deuil de l'universalisme européen, on croyait jusqu'alors en un empire qui unifierait toute l'Europe. Le traité marque la création d'espaces économiques destinés aux échanges. Dès le XVIIIe siècle, on a de la concurrence entre les États. Désormais, on évalue un État à ses forces militaire mais aussi économique. Le problème de l'État, ce n'est plus de se converser, mais d'intensifier sa force.

La République de Platon veut préserver la cité de la corruption historique, du changement lié au temps car il est un principe de désordre. La cité sera placée près d'un port afin de faciliter les échanges économiques, le Traité de Wesphalie signe la guerre économique. La statistique apparaît et annonce un nouveau déterminisme: le déterminisme économique. L'homme n'est plus déterminé parce qu'il est mais par ce qu'il fait. Robinson Crusoé est une vulgarisation du travail, il y a là un renversement des valeurs. Y a-t-il un moyen de retarder le renversement de ces valeurs?

Le contrat social définit une société où s'accordent obéissance et liberté. La nature commande à tout animal et la bête obéit, l'homme est libre.

Livre I, chapitre III:

La soumission est un acte de violence non-nécessaire à l'origine de l'obéissance qui, elle, doit être choisie. Rousseau nous dit que la tradition philosophique a sacrifié la liberté à l'obéissance, on vise l'obéissance en déconnectant la liberté. Chez Rousseau, la nature peut se transformer en discours idéologique.

Rousseau entreprend une déconstruction de l'idée qui affirmerait que les hommes sont inégaux par nature (dans les chapitres III, IV et V). L'enjeu de ces chapitres est de montrer que ces discours ont pour seul but de légitimer les pouvoirs injustes. Si les hommes sont naturellement inégaux, alors la politique pourra être injuste. Chez Rousseau, la différence entre gouvernants et gouvernés n'est pas invariable et il distingue les deux idées, ainsi que les inégalités sociale et politique.

La source des inégalités selon Rousseau n'est pas la nature, mais la propriété. Elle exclut et est créatrice de conflits divers, mais si cette inégalité est historique, on peut y remédier. Le Contrat social interroge la démocratie sur deux niveaux:

  • La souveraineté collective: Le contrat social légitimise la démocratie en confiant le pouvoir au peuple.

  • La démocratie est fondée sur un principe qui la conduira à sa perte, elle est condamnée à se renverser par la prise de l'exécutif par le gouvernement.

Mais y a-t-il un moyen de retarder ce renversement?

L'ordre social allie la justice, ou le respect de l'égalité et la liberté avec la liberté. Le fondement de cet ordre n'est pas naturel. Il s'agit donc de trouver les fondements de cet ordre. Rousseau critique férocement les naturalistes.

Livre I, Chapitre II:

Dans cette partie du contrat social, Rousseau met en exergue les défauts de méthode d'Aristote, puis Hobbes et Grotius.

Ce défaut de méthode consiste à établir le droit sur le fait. Ils posent l'inégalité comme fait de départ, et donc, ils la trouvent à bout. Il faut juger le fait par le droit et non le droit par le fait. Le droit ne doit reposer que sur l'inégalité et la liberté. Ainsi, le droit sert d'outil critique. La nature n'est pas un fait.

« S'il y a des esclaves par nature, c'est bien qu'il y en a contre-nature » Ces théories naturalisent un moment historique. L'esclavage est un fait historique. La prétendue inégalité naturelle n'est qu'un moment de l'histoire qui a dénaturé l'homme. Ainsi, il y a eu des régimes injustes. « Il n'existe pas d'autorité naturelle sur son semblable ».

Livre I, Chapitre III:

Dans ce chapitre, Rousseau critique la thèse suivante:

  • Le droit doit revenir au plus fort.

Cette thèse est due à un défaut de méthode que l'on observe par une confusion entre la soumission et l'obéissance. Le droit du plus fort relève de la soumission, et la soumission est, pour Rousseau, l'antithèse de la politique.

Cette thèse serait invivable car les gouvernements seraient sans cesse renversés, il y aurait des coalitions toujours plus fortes jusqu'à l'éclatement total. Si la seule justification est la force, le pouvoir n'aura ni longévité ni stabilité. Le mot « droit » ne signifierait même plus rien et serait:

  • Illégitime

  • Incohérent

Livre I, Chapitre IV:

« Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme ». On ne peut pas aliéner sa liberté. Rousseau réfléchit à la guerre et à ceux qui ont attribué l'esclavage à une guerre. La guerre se fait entre États.

8 novembre 2009

COMMENTAIRE

ROUSSEAU – Discours sur les fondements des inégalités entre les hommes.

Dans ce texte, Rousseau définit ce qui distingue l'homme de l'animal et se détache de sa filiation cartésienne. Descartes est un philosophe de l'obscurité, son dualisme amène à une confusion car si l'âme est complètement distincte du corps, alors comment les réunir d'une quelconque façon que se fusse? Pour Rousseau, les animaux sont bornés à leurs instincts tandis que les hommes sont perfectibles. Il pointe une différence de nature, mais il prête volontiers une intelligence animale.

Il y a deux définitions de la liberté:

  • Définition cartésienne: une liberté de choix, un libre-arbitre.

  • Définition spirituelle: L'homme est un animal spirituel. Il a la faculté de se créer ses propres lois.

La liberté, c'est la perfectibilité. La perfectibilité permet plusieurs choses:

  • Sortir de la société, s'arracher de sa condition naturelle.

  • C'est un pouvoir, une capacité.

  • Elle marque l'entrée de l'homme dans l'histoire.

La perfectibilité dépasse la volonté et le choix. En le renvoyant à sa propre perfectibilité, Rousseau définit l'homme comme l'être de tous les possibles. La liberté est la créatrice de l'histoire.

Cette émergence de la liberté amène les vices et les vertus, Rousseau se fait le philosophe de l'ambiguïté. Tout peut se retourner en son contraire et il est nécessaire de se confronter à sa propre perfectibilité, l'homme a la capacité de s'arracher à lui-même. La politique doit affronter cette ambiguïté car elle aussi est ambiguë.

La liberté est une définition et un problème.

1 novembre 2009

Nietzsche

 

Les rapports entre l'âme et le corps selon Nietzsche

«  J'ai un mot à dire à ceux qui méprisent le corps. Je ne leur demande pas de changer d'avis ni de doctrine, mais de ce défaire de leur propre corps – ce qui les rendra muets. » Avec toute sa clairvoyance, Nietzsche se fait critique des « contempteurs du corps ». Car en effet, comment dénigrer, par les sens, le rôle de « ce qui engendre » les sens? Nietzsche rappelle que le corps se donne à penser et comme Spinoza avant lui, il se rit des détracteurs du corps. Il se rit éégalement de ceux qui considèrent l'esprit comme une fin en-soi, un esprit comme seule possibilité d'esprit dénuant ainsi le corps du grand « système de raison » qu'il possède.  Nietzsche préconise une conception de l'esprit en tant qu'instrument du corps, un moyen de servir la « grande raison ». Nietzsche pressent le Soi comme une notion à relier à l'esprit ou à l'intelligence, mais au contraire qui va au-delà de l'esprit ou l'intelligence. L'intelligence se servirait des yeux, et l'esprit écouterait avec les oreilles. Par ses allusions au corps, il souligne son rôle majeur dans l'accomplissement même de l'esprit ou de l'intelligence. Le Soi habite le corps, il est le corps. « Il y a plus de raison dans ton corps que dans l'essence de ta sagesse » argue-t-il, car le Soi, véritable maître du corps, crée les valeurs à son usage. Alors comment Nietzsche conçoit-il les rapports entre l'âme et l'esprit?

28 octobre 2009

Plan de l'introduction: Généralités. Nom de

Plan de l'introduction: Généralités.

  • Nom de l'objet

  • Nature de l'objet

  • Période historique dans lequel il se place

  • Style qui se rattache à cette période

Puis, l'émergence du problème:

  • Situation socio-économique de la période

  • Style en rapport avec cette situation socio-économique

  • Question: Qu'est-ce que montre le vase du Dipylon sur les situations culturelles, cultuelles et politiques de la Grèce de cette époque?

Annonce du plan:

  • L'émergence de pratiques funéraires nouvelles, où la mort se montre et est bénie.

  • Ce que révèle ces pratiques sur la naissance d'une classe haute: l'aristocratie.

PLAN DÉTAILLÉ

  1. L'émergence de pratiques funéraires nouvelles.

Les morts sont portés aux nues par les vivants, les riches bénéficient d'une sépulture importante.

  1. Le style géométrique attique: l'atelier du Dipylon.

    - Qu'est-ce qui permet aux historiens de l'art de rattacher cette amphore à la série dite « du Dipylon »?

  2. L'iconographie témoigne de nouvelles pratiques funéraires: La prothésis puis l'ekphora, les phases d'une procession funéraire.

    - Quels sont les apports de l'iconographie de ce vase sur les productions artistiques de l'époque?

  3. Les morts comme l'objet de tous les cultes.

    - La mort se donne-t-elle à voir? Qu'en dit la littérature?

Transition: Après avoir détaillé ce qu'étaient les pratiques liées à la mort, la question à se poser est la suivante: Ces pratiques correspondent-elles à une nouvelle vision de la mort? La mort vue par une nouvelle classe? Un nouveau type de société serait-il en train d'éclore?

    II - L'émergence d'une classe nouvelle.

    Les aristocrates souhaitent monumentaliser leur mort, on voyait cela dans des sépultures antérieures, mais sinon, il semble que le phénomène soit réel.

  1. Le VIIIe siècle av. J.-C ou le siècle d'Homère: Une iconographie riche en faits d'arme et en mythes.

    - Volonté pour les aristocrates de se peindre en guerriers victorieux. Homère, un génial observateur de la société et de la volonté de représentation de l'époque?

  2. Une volonté de symétrisation et caractère monumental de l'objet.

    - La symétrie ajoute à l'esthétique de la cérémonie et lui confère un rôle spectaculaire.

  3. Les pratiques funéraires: un marqueur social et sociétal

    - Les édifices à caractère religieux (ex: sanctuaire) se multiplient et ils nécessitent donc une nouvelle organisation de la cité. Le système des oikoi, reflet de cet accroissement du rite dans la vie grecque?

Plan de la conclusion; Réponse à la problématique: Que montre l'amphore du dipylon sur les plans cultuels, culturels et socio-politiques?

  • Il y a de nouvelles pratiques funéraires: Monumentalisation de la mort.

  • Un culte des héros dû à Homère.

  • Représentation anthropomorphique en art.

  • Nouvelle organisation spatiale due à l'accroissement du nombre de sanctuaires.

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26 octobre 2009

LES LOIS, X 895 a – 896 d

En premier lieu, cet extrait traite de la pensée politique de Platon. Comment peut-on fonder une cité rationnelle? Sur quelles valeurs doit-on la faire reposer?

  • Les lois se font le panégyrique de l'éducation à des valeurs.

  • Mais quelles sont les valeurs à enseigner?

  • D'où nous viennent nos valeurs?

  • Les conventions sont-elles rationnelles ou arbitraires?

Il y a là une véritable quête de base solide où va se poser la question du changement. Les valeurs solides ne changent pas, elles doivent être immuables car sinon, elles se voient dégradées par le temps. Les valeurs sont les idées, elles ne doivent donc pas être souillées par le temps. Nos sociétés sont soumises au changement. Dans notre monde, il y a eu du mouvement.

  • Comment fonder une société changeante sur des valeurs immuables?

Le changement est une altération due au mouvement.

Chez Aristote, le mouvement c'est un changement dans l'ordre du lieu. La maturation des plantes changent selon le temps. Le vieillissement, c'est une corruption des corps, une altération. Le mouvement parfait chez les grecs, c'est le mouvement circulaire. Le cercle, c'est une perfection. Comment trouver une solution au relativisme des valeurs? Pour fonder une société, il faut y mettre de la raison.

  • Quelle va être la place de l'âme dans la cité?

L'âme, c'est le lieu entre les mondes sensible et intelligible. C'est le lieu entre les changements et l'immuabilité. Les valeurs intelligibles sont premières, elles ont été crées avant. On peut les retrouver, c'est une référence qui préexiste. Les valeurs doivent être antérieures à la cité qu'elles fondent, du même coup, elles ne seront pas arbitraires.

  • Quelle en est la source?

Les valeurs sont antérieures à la cité parce que l'âme est antérieure est première. Le but du texte va donc être de montrer cette primeur de l'âme.

Pour fonder une cité idéale, j'ai besoin d'idées rationnelles.

Thèse: L'âme est première et cause de tout. C'est le principe du tout.

  • Comment Platon y parvient-il?

  • Est-ce satisfaisant?

Il y a une nécessité logique marquée par le « il faut ». La cité est possible car l'âme est possible.

  • L'âme crée le mouvement; pouvoir de causalité.

  • Idée de principe du tout montre son antériorité.

Dans le Phèdre, 245 c – e: le principe ne vient de rien. L'âme ne peut-être ni engendré ni créée par quelque chose de mortel: « Elle n'a ni début, ni fin ».

Le principe vient de rien, il est cause de tout mais ne vient de rien. De quel type de preuve repose l'idée que l'âme est première et cause de tout.

Cinq moments tragiques:

  • Réflexion sur le premier mouvement? (l. 1 à 10) les caractéristiques de l'âme.

  • Où trouvé-je ce mouvement? (l.11 à 23) Qu'est-ce qui répond à ces caractéristiques?

  • Détour méthodologique: (l.24 à 41) Qu'est-ce qu'une définition?

  • Conséquences de ce retour: conclusion.

  • L'âme dans son domaine.

  1. « Ce qui se meut de rien »

  2. On la trouve dans la vie, le mouvement « vit »

  3. Deux manières de parler d'une chose ex: Pair ou qui peut se diviser en deux.

  4. Le mouvement est égal à l'âme.

  5. Les choses intellectuelles auront les mêmes caractéristiques que l'âme, elles sont premières.

Premier moment: Les caractéristiques du premier mouvement?

Le mode hypothétique témoigne de l'expérience de pensée où il imagine un état d'immuabilité. Le premier mouvement est celui qui se meut de lui-même. Ainsi, on évite la régression à l'infini.

On distingue deux types de choses, chronologiquement:

  • Les choses qui se meuvent par elles-mêmes

  • Les choses mues par autre chose.

Dans le langage courant, on appelle « vie » une chose qui se meut d'elle-même. Il y a une idée de syllogisme, avec les prémisses et la conclusion.

  1. Prémisse 1: le premier mouvement est antérieur.

  2. Prémisse 2: l'âme est ce premier mouvement

  3. Conclusion: donc, l'âme est antérieure.

L'essence et le nom sont équivalents. L'âme est ce qui se meut soi-même, dans le langage, on dit « âme ». Elle est une chose antérieure parce qu'on dit « âme » pour dire «  ce qui se meut soi-même ». L'âme est le principe de tous les changements. Être premier, c'est être cause de tous les changements. Deux types de changements principaux:

  • Génération: Lié au temps.

  • Mouvement: Lié au lieu.

L'âme commande et le corps réagit, obéit à un ordre antérieur.

« ce qui est de l'âme » signifie ce qui provient de l'âme, ce qui la rejoint.

  • L'âme est antérieure au corps.

  • Ce qui est de l'âme sera antérieur à ce qui est du corps.

  • Les valeurs issues de l'âme seront donc premières car l'âme est la cause de tout.

26 octobre 2009

LA PLACE DE LA FEMME DANS L'ANTIQUITE

La place de la femme dans l'antiquité est assez basse, la fonction reproductrice la distingue des hommes et place ces derniers en supériorité. La femme n'est pas citoyenne au même titre que les hommes. Elle n'a pas le droit à la parole, ni à une identité propre. Elle n'est que la fille de... Ou la femme de...

Elle reste confinée à la maison parentale et n'en sortent que lorsqu'elles se marient, la plupart du temps avec un homme plus vieux qu'elles ne choisissent pas. Elles sont mariées afin de porter et élever les enfants. Les fils sont élevés dans la famille, une fille seulement est gardée dans le foyer familial et les autres sont jetées dehors (elles sont soit recueillies par des traiteurs d'esclave ou des proxénètes).

Dans la philosophie platonicienne, la femme a en apparence un statut inférieur à l'homme: Il y a une régression, une dégénérescence de l'homme.

Dans le Timée, 90-e se sont les mâles qui sont créés par les dieux. Les lâches ont acquis un statut de femmes. Le personnage de Platon est ambigu, car dans la République il plaide pour un meilleur statut des femmes et pour qu'elles reçoivent une éducation identique aux hommes, alors faut-il sauver Platon?

Dans le Timée, il décrit le monde tel qu'il existe et ne fait que décrire la réalité. Mais encore une fois, il faut rester prudent avec la charité envers Platon.

Dans ce contexte où la femme est considérée comme un ventre, il y a un net privilège fait à l'homosexualité. Cette dernière a la réputation de procréer des idées, d'accoucher les esprits par opposition aux femmes qui accouchent des hommes. Aucune civilisation n'a accordé autant d'importance à l'homosexualité.

Pour Aristote, la femme est un monstre.

25 octobre 2009

L’empire grec s’étend de 3000 av. J.-C et le

L’empire grec s’étend de 3000 av. J.-C et le début de l’âge de Bronze jusqu’à 31 av ? J.-C, à l’avènement de l’Empire romain et la victoire d’Octave sur les armées de Marc-Antoine et Cléopatre. C’est la civilisation la plus ancienne de l’histoire de l’humanité. Elle se découpe en quatre périodes majeures : ∑ Civilisation minoenne et mycénienne : Âge de Bronze. 3000 – 1100 av. J.-C ∑ Siècles obscurs et renaissance grecque : Âge de fer 1100 – 700 av. J.-C ∑ Période archaïque : se terminera à la fin des guerres médiques durant lesquelles les Perses envahissent la Grèce (Bataille de Salamine, Platées etc…) et après lesquelles les Grecs imposeront leur hégémonie au monde. 700 – 480 av. J.-C ∑ Période classique : durant cette période se déroule la guerre du Péloponnèse entre Athènes et Sparte, où cette fois, Athènes capitulera avant de se voir prise en main par Philippe de Macédoine puis Alexandre le Grand. 480 – 338 av. J.-C ∑ Période hellénistique : À la mort d’Alexandre, son empire se voit partagé entre ses généraux. 338 – 31 av. J.-C
25 octobre 2009

Le Dualisme.

Le dualisme, c’est la lutte de deux substances aux propriétés opposées. Traditionnellement, l’âme l’emporte sur le corps à l’issue du conflit, elle bénéficie d’un certain prestige sur le corps, un privilège. Le dualisme, c’est la théorie selon laquelle la réalité est formée de deux substances indépendantes l’une de l’autre et de nature absolument différente. Ce conflit notionnel a parfois des conséquences morales excessives comme le « rigorisme » (doctrine affirmant la toute-puissance de la morale) ou l’ « angélisme » (critique de l’idée fausse de désincarnation et du rigorisme qui consacrerait l’esprit au détriment du corps). Ainsi, l’homme serait défini par sa pensée, son esprit. À l’inverse, le corps le dégrade. C’est une vision métaphysique, on oppose corps et esprit. Pour Platon, le corps serait « le tombeau de l’âme ». L’homme doit maîtriser son esprit. Nietzsche, lui, critique les contempteurs du corps et l’angélisme car erroné et excessif. L’un des enjeux de la philosophie est de comprendre l’homme, la notion d’âme sent le soufre, elle est connotée religieusement. Dans la religion, l’âme est l’ensemble des connaissances dont la laïcisation a donné le mot « esprit ». « Sive anima » dans l’antiquité, l’âme était un principe d’animation des corps, un élan vital. « Sive intellectu » Descartes coupe l’âme de toute immortalité, de toute éternité et lui préfère la proposition « sive ratio ». L’âme serait en effet ce qui nous permettrait d’accéder à la raison, c’est notre substance pensante, contrairement à la substance étendue que représente notre corps. Nietzsche dit qu’il faut en finir avec les arrière-monde, en effet, il critique toute notion de sphère supérieure, idéale qui prévaudrait sur le monde. L’âme est réinvestie (par la biologie) puis atomisée (par la psychologie), elle n’est pas une notion dépassée et elle éclaire encore des problèmes pertinents. Chez les Grecs, la notion d’âme lie le divin à la nature, c’est un intermédiaire, la part de divin en nous. L’âme est le fondement de la compréhension de la nature, l’énergie qui meut un corps par le principe de mouvement. Avec Descartes, l’âme cesse d’être ce principe. Pour lui, le mouvement est le choc entre deux choses étendues, matérielles. Le corps humain est expliqué par la mécanique, Descartes fait une rupture épistémologique, le mouvement n’est plus régi par une force cachée. Le rationaliste s’oppose à Harvey quant à la circulation du sang. Dans la philosophie cartésienne, l’âme n’aura plus rien d’occulte et sera ramenée à de la substance pensante, d’ailleurs, il la nomme « glande pinéale ». Il prépare la voie aux matérialistes qui se débarrasseront de la notion d’âme (superflue, incertaine…) Par le Rasoir d’Ockham. Spinoza, lui, entend l’âme comme une partie de l’entendement infini de Dieu. 1. l’âme comme intériorité, individualité. L’âme de chaque individu crée la particularité même de celle-ci, elle nous fait accéder à l’universel. Le divin, c’est l’ensemble des idées, des modèle d’une notion. L’idée nous permet d’accéder au modèle. L’idée, c’est ce par quoi le réel s’oppose à la réalité. L’homme pense par l’idée. L’âme, c’est le moyen d’atteindre la connaissance vraie. Chez Platon, il faut se détacher de la matière, ainsi, on passe de la particularité à l’universel. Dans la philosophie grecque, l’âme nous fait accéder au modèle sans corps particulier qui nous éloigne de la vérité. L’âme permet de saisir la réalité, elle est l’intermédiaire entre le divin et la nature. L’objectivité est saisie par l’âme, les Grecs, eux, pensent une âme commune, une participation à la vérité, il n’y a pas d’âme individuelle. C’est une notion impersonnelle. Aujourd’hui, on nommerait cela « raison ». Là où Descartes marque un tournant, c’est dans la conception d’une âme introspective. L’âme est une image retournée sur elle-même. La définition de l’âme est centrale chez Descartes. 2. Le mythe platonicien du char ailé. Chez Platon, l’âme est souvent envisagée comme une spontanéité motrice du mouvement. On ne peut pas avoir de description directe de ce qu’elle est. On peut la saisir à partir des actes qu’elle produit. Le devenir de l’âme est vu par analogie, le recours au mythe. On dépasse l’enveloppe corporelle pour trouver histoire de l’âme. Dans le Phèdre, elle est dotée de trois puissances à l’image du char ailé : ∑ Le cheval noble, courageux et discipliné ; le Thumos. ∑ Le cheval guerrier, fougueux et indiscipliné ; l’Épithumia. ∑ Le cocher, symbole de raison ; le noûs. C’est la définition platonicienne de l’âme, un cocher qui tenterait de guider, de conduire un attelage jusque dans le ciel des idées, dans l’empyrée. Ce mythe montre les déplacements entre la connaissance vraie, l’universel et un espace terrestre qui dégraderait les idées vues dans la plus haute sphère. Par exemple, l’essence du beau appartient au champ des idées, et la forme terrestre du beau n’est qu’une pâle copie, un plagiat peu fiable de la forme absolue du beau. Ce que nous croyons « beau » n’est en fait que l’image du beau. L’image est un double mensonge : ∑ La réalité : première dégradation de l’idée. Ex : Une chaise n’est en réalité que l’image d’une chaise dégradée. ∑ L’art qui lui, dégrade la réalité. Ex : le tableau d’une chaise serait la dégradation suprême. L’artiste s’éloigne de la réalité en copiant la copie. Il y a des mouvements incessants entre le monde sensible et le monde intelligible. Plus l’âme aura discipliné le corps, plus elle sera légère et plus elle pourra s’élever dans les cieux. Au moment de la mort, l’âme se sépare du corps puis dans la vie d’après, l’individu se souvient des idées par un phénomène de réminiscence « savoir, c’est se souvenir ». La connaissance est un éloignement au monde sensible, tout individu bénéficie d’une bonne âme dans la vie précédente. Dans le Menon, un enfant esclave résout un problème de mathématiques sans jamais les avoir apprises. Au fur et à mesure que le questionnement de Socrate avance, le garçon se souvient peu à peu de la solution. Ainsi, on aurait tous la capacité d’accéder à la connaissance. La maïeutique ou l’art d’accoucher les esprits par le dialogues permet à l’âme de se souvenir. Or, ce questionnement nécessite le contact avec un autre individu, en l’occurrence, un philosophe. Le philosophe est une sage femme et fait sortir la connaissance. En se réincarnant, les connaissances sont en nous et l’âme nous fait agir. Pour saisir le modèle, il faut l’avoir aperçu. Le dialogue du Phèdre présente les mouvements entre mondes sensible et intelligible. Plus l’âme sera raisonnable, plus elle sera asservie au corps et plus elle sera lourde. Elle n’approchera les idées que très brièvement car le cheval passionné prendra le dessus sur le char (c’est la partie concupiscible). Le degré d’asservissement de l’âme aura une influence sur les idées qu’elle apercevra. Le Phèdre montre également une connaissance dépréciée de l’âme par l’homme. La vraie connaissance est hors de portée humaine. Chez les Dieux, les trois puissances sont d’égale vertu alors que chez nous, elles se concurrencent. Les Dieux n’auront aucun mal à pénétrer dans le monde des idées et pourront les voir à loisir. Pourquoi l’âme retombe-t-elle dans un corps ? Les ailes sont trop fragiles pour demeurer dans l’empyrée, la résistance des ailes est renforcée avec le détachement au corps. « Le corps est le tombeau de l’âme » Cratyle. La nourriture réelle de l’âme serait les idées. Ces idées sont la science absolue, ici bas, la science évolue tandis que dans le ciel, les essences sont immuables. Les essences sont uniques, elles ne se déclinent pas ni ne se relativisent. Les choses qui évoluent sont imparfaites, le temps est un symptôme de dégradation des idées. L’âme divine dépasse la voûte céleste, les philosophes lèvent la tête et aperçoivent les idées. Certains parviennent à passer la tête et le degré de l’âme est proportionnel à la force des ailes. Une âme très légère voit donc toutes les essences et la perfection réside dans la connaissance de toutes les idées. Avec un tel tumulte des cochers, beaucoup s’éloigneront des idées pour jouir de l’opinion (une croyance erronée, une non science). Trois types d’hommes se dessinent : ∑ L’homme ayant aperçu toutes les idées. ∑ L’homme ayant aperçu quelques idées ∑ L’homme n’ayant que l’opinion. Chaque âme a une partie rationnelle qui la pousse à rechercher les idées. Plus on fait un effort intellectuel, plus on est léger. Sinon, on peut se faire réincarner en animal (ce qui est doté de vie). L’âme s’incarne en être qui s ‘approche le plus du sol, plus on serait mauvais, plus on serait cloportes. Selon Platon, les plus grandes idées sont celles du philosophe ce qui n’est pas ce que l’on appellerait « baigner dans la modestie ».
25 octobre 2009

Les textes prophétiques : Osée et Isaïe.

Le prophète se libère du clergé et de l’État et n’est réductible ni à l’un ni à l’autre. On a longtemps essayé de réduire le judaïsme à la religion ou à la politique. Le prophète crie justice, une notion qui selon lui, doit diriger la politique. Il a une exigence éthique mais cette notion, bien que centrale, n’est pas la seule défendue par le prophète. Le prophétique enseigne l’éthique qui est à distinguer de la morale, selon Kant, l’éthique est une exigence interne de la raison tandis que la morale est une extériorité qui invite à avoir un comportement donné. Le prophète est pris par un autre, violemment. La fin du prophétisme marque le début du judaïsme. En relisant Platon, Arendt a compris que ce dernier d’écrivait que pour réparer l’injustice faite à Socrate et a d’ailleurs voulu échapper à la sphère politique. La philosophie est-elle un besoin de justice ? Osée 1 – 2 C’est la période avant 722. Osée s’est marié avec une prostituée et aura des enfants de celle-là. Le premier sera nommé Lo-Rouhama ou « mal-aimé » car il ne sait pas si cet enfant est le sien ou s’il est le fruit d’une passe. C’est le symbole de la relation entre Dieu et Israël. Puis, le second sera nommé Lo-Ammi ou « celui qui n’est pas mon peuple », il n’y a plus de confiance dans sa relation conjugale. Il y a une parallèle à faire entre la situation personnelle du prophète et la situation politique et religieuse environnante. Après la destruction du Royaume d’Israël, l’espoir de revoir les dix tribus renaîtra. Osée en appelle à Baal, divinité canaanienne qui est une forme divine de possession et de maîtrise. L’injustice doit être punie, on passe de l’universel au particulier. Même si la catastrophe arrive, elle n’est pas pérenne. Il y a beaucoup d’amour dans ce texte et Osée prétend qu’il est possible de recouvrer sa jeunesse. Osée souhaite revenir de « Baal » à « mon homme » avec sa femme. Il ne veut plus de guerre, mais de l’amour et de la justice. Il veut une relation de fiançailles perpétuelles. Ainsi, la relation entre Dieu et Israël sera une relation d’alliance. Osée est resté fidèle à une seule femme comme à son peuple. La justice fait l’épreuve de l’amour, il y a une vraie exigence d’amour. Le prophète juge l’histoire à partir d’une relation interhumaine. L’histoire de Osée a cette capacité de porter des bonnes relations, le sens de l’histoire naît de petits sens, il y a une grande violence dans le couple. Isaïe C’est un rêveur, il critique acerbement le peuple d’Israël et exige une justice par l’amour. On est en plein rêve où la justice viendrait de la montagne de Sion. Il rêve que chacun trouve sa place sur Terre sans guerre. On transformera les armes en soc de charrues. La Torah (de l’hébreu signifiant « jeté en avant ») est constituée de la loi, des prophètes et des écrits. La transcendance a un projet de justice. Michée termine ses écrits de la façon suivante : « à la fin des jours, les peuples auront des religions différentes, mais nous irons au joug de notre SEIGNEUR » Le tétragramme pour désigner la transcendance est ci-dessous: ∑ « El » : énergie ∑ « Éloah » ou « Élohim » : force, élan vital. La force vient de l’intérieur. Dieu signifie « ce qui me donne de la force ». On ne peut pas vivre sans chercher l’énergie vitale. Si les autres ne contribuent pas à notre bonheur, c’est la guerre. Pour vivre, on a besoin de la force. Est-ce que la force serait le sens de l’histoire ? Y aurait-il quelque chose d’extérieur ? La transcendance, c’est ce qui est au-delà de la force, ce que l’on ne saurait dire, ce qui nous dépasse. Dieu, c’est la force mais ce n’est pas réductible à la force. Il faut s’arracher à la volonté de maîtrise. Le SEIGNEUR n’est pas réductible au nom, avec le langage, nous serions toujours en deçà de la vérité. Dieu est une valeur, ce qui donne du poids à une vie. Il y a des valeurs multiples pour des peuples multiples, ces valeurs et leur pluralité sont nécessaires. Ce n’est pas parce qu’on se pense libre qu’on l’est véritablement. Je suis traversé par une force mais je suis capable de m’élever au-dessus d’elle, je suis capable de reconnaître une force transcendantale dans autrui. Pour qu’une société fonctionne, il faut autre chose que le but de son fonctionnement. C’est la transcendance qui est Dieu, et non l’inverse. C’est le lieu d’un appel que je ne maîtrise pas, l’histoire est là pour que l’on vive ensemble et cela ne marche pas. Si le spectateur n’est pas régi par la justice et la confiance, il est condamné. Selon Kant, mentir, c’est rompre la confiance basée sur le langage. En 586 av. J.-C, il y a une coupure avec la prophétie, ce phénomène se voit marginalisé par le midrash. C’est la naissance du judaïsme, de l’exigence du texte et de l’herméneutique. Les judéens deviennent des « juifs ». Ezra, un déporté qui a vite grimpé dans la société babylonienne va retourner en Israël et faire une véritable révolution. ∑ Il va instaurer un alphabet, l’alphabet assyrien. ∑ Canonise les textes bibliques afin de les fixer : La loi (Ve av.J.-C), Les prophètes (III av. J.-C) et les écrits (Ier s. av. J.-C) ∑ Crée le midrash ou l’interprétation. En canonisant les textes, on met fin à la prophétie. L’apocalypse était la vision, le dévoilement et était aussi ce qu’il fallait éviter dans la prophétie, l’injustice est totale. Le prophète y voit en effet la fin des temps, il dit que de nouveaux cieux seraient nécessaires pour qu’un monde nouveau éclose. Marx est un philosophe apocalyptique. Ezra sort les livres des prêtres et les lit en place publique, il y a une réelle démocratisation de la « théorie religieuse ». Plus de gens ont accès aux écrits. Par anachronisme, on pourrait dire que la période de Ezra correspondrait aux lumières d’Israël. Ezra va proposer une interprétation tout à fait déroutante, il dit ne pas avoir à faire au divin dans les textes. Les textes sont vides, et ce vide pousse le lecteur à tendre l’oreille et à s’investir dans la profondeur du texte. Les rouleaux actuels sont écrits sans consonnes et le texte n’a pas de sens en lui-même. Le principe du sens est au-delà de moi. C’est un signe en attente de moi et personne d’autre. Mon sens n’est pas « le » sens. On exige de la part du lecteur, responsabilité et force.
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